Rien que du bruit ?

RIEN QUE DU BRUIT est une lettre électronique à parution mensuelle proposée et éditée par Philippe Castelneau.

Qui je suis :

Ma mère, professeure de danse, à l’adolescence, je me rêvai directeur de revue. Finalement, ayant aussi le goût des livres, plus tard je contribuai à créer une revue graphique & littéraire : La Piscine.
J’ai été disquaire, formateur, traducteur et pigiste spécialisé dans le cinéma fantastique et les comics américains. Je vis aujourd’hui à Montpellier.

Le jour, je suis libraire. Le reste du temps, j’écris des livres et prends des photos.

Mon travail photographique a été présenté à Paris et à Montpellier, dans le cadre d’expositions collectives.

Entre autres choses, je suis l’auteur d’un récit, L’appel de Londres, paru chez publie.net en 2015, et d’un roman, Motel Valparaiso, aux éditions Asphalte en 2022.

Vous pouvez également me retrouver sur mon site : philippe-castelneau.com

L’écriture :

« Bon qu’à ça », répondait Samuel Beckett à la question du numéro hors-série de Libération : « Pourquoi écrivez-vous ? », publié en 1985.

« Peux pas faire sans » serait plus juste dans mon cas. Quelque chose d’indissociable de la lecture, la fiction, pourvoyeuse d’imaginaire : enfant, un livre à la main, j’ai dû m’assoupir et sans me rendre compte, comme Alice, passer de l’autre côté du miroir. 

Depuis, chaque jour je note dans des carnets ou sur mon téléphone des idées, des mots, des phrases qui de temps à autre deviennent des livres.

L’écriture prend aussi d’autres formes : le journal intime, dans lequel j’écris presque tous les jours, et depuis 2016, cette newsletter mensuelle. Un jour, peut-être, je lancerais un podcast. En attendant, de temps en temps, je « mets en son » des lectures de mes textes.

La photographie :

La photographie aussi est une forme d’écriture. C’est pour moi une forme de méditation en mouvement, une manière autre de regarder le monde, d’accrocher le regard aux choses. Elle m’oblige à m’arrêter et à être sensible aux moments fugaces, à l’énergie des couleurs, d’une ambiance. Des choses qu’avant je ne voyais pas. Et ça nourrit mon écriture ! 

J’ai été initié assez tôt à la photo, quand je vivais aux États-Unis, à 18 ans, et j’ai adoré. C’était au milieu des années 80. Étudiant à Topeka, Kansas, j’ai suivi un cours de photographie pendant tout un semestre. On nous avait remis un appareil argentique.

Je me souviens du plaisir que j’ai pris à expérimenter avec, et comme j’aimais la chambre noire, l’odeur chimique des bains de développement, la lumière rouge, et regarder les planches contact et les photos, une fois fixées, suspendues par des pinces à linge sur un fil en travers de la pièce. Pourtant, étrangement, j’ai complètement laissé tomber ensuite, et je ne m’y suis remis que très tardivement, il y a 10 ou 12 ans. Longtemps, l’aspect technique m’a dérouté et empêché de m’y remettre. Et puis j’ai eu un déclic, après un nouveau voyage à New York. J’avais instinctivement mitraillé avec mon iPhone, et j’ai pris un plaisir fou à le faire. Alors j’ai compris ce qu’était la photo : un moyen de regarder autrement le monde. Comme le dit Sergio Larrain, un immense photographe dont je parle dans Motel Valparaiso, l’appareil photo n’est rien d’autre qu’un rectangle dans la main du photographe : la photo, on la prend avec son cœur, avec son âme. La photographie est pour moi, vraiment, une démarche spirituelle. Je me souviens ainsi parfaitement de photos que je n’ai pas prises : des choses vues alors que je n’avais pas d’appareil avec moi, mais que j’ai observées et cadrées comme si je devais faire une photo. Et je les ai encore clairement en tête, aussi bien que certaines autres que j’ai réellement faites.

Au fil des ans, j’ai d’abord acheté un Sony DSC-RX100, magnifique petit objet que j’ai longtemps gardé dans ma poche. Quelques mois plus tard, j’en ai voulu encore plus, et j’ai fait l’acquisition d’un appareil plus sophistiqué plein format, le tout premier Sony Alpha 7. Je l’ai gardé 10 ans, avant de passer récemment à sa version IV. Mes objectifs de prédilection sont le 24 mm, le 50 mm et le 35 mm.

Enfin, j’ai également renoué avec l’argentique ; j’ai acheté dans des vide-greniers plusieurs appareils, un Polaroïd 600, un Ricoh KR-10 cabossé, mais fonctionnel, un Yashica en parfait état, accompagné d’une pléthore d’objectifs (que j’utilise de tels en temps sur le SONY pour expérimenter) et un Foca Sport magnifique et hors d’usage. Finalement, c’est un ami, photographe professionnel à la retraite, qui m’a offert son Nikon FE (équipé d’un objectif 28-50 mm Vivitar) que j’utilise depuis quand je ne travaille pas en numérique.

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Signaux faibles émis en ondes courtes : littérature, photographie, internet et divagations. Une lettre mensuelle proposée et éditée par Philippe Castelneau.

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Fait des livres et des photos | Libraire | co-fondateur de la revue La Piscine