Rien que du bruit

Share this post

Rien Que Du Bruit #55

castelneau.substack.com

Rien Que Du Bruit #55

Aujourd'hui : techniques d'écriture, lectures et rencontre à venir !

Philippe Castelneau
Aug 31, 2022
2
Share this post

Rien Que Du Bruit #55

castelneau.substack.com

Dans son journal d’avril, Guillaume Vissac écrivait la chose suivante :

Rêve ou métaphore ? On me remettait un manuscrit sous la forme de compote de pommes dans un genre de bocal, et je ne sais plus si je devais le lire ou l’ingérer autrement mais toujours est-il que pour le rendre à l’auteur, je m’en mettais plein les doigts.

J’en suis à peu près là de mon nouveau livre : une compote en bocal. Ou c’est mon cerveau, peut-être, qui est en marmelade ? C’est possible. Quoi qu’il en soit, ce projet m’occupe désormais nuit et jour, en ce sens que tout ce que je lis, tout ce que je vois, tout ce que je vis ou rêve semble faire écho à mon travail.

Rien que du bruit is a reader-supported publication. To receive new posts and support my work, consider becoming a free or paid subscriber.

J’ai un synopsis de 12 pages, et les bios détaillées des principaux personnages. Le synopsis m’a permis de travailler un découpage assez précis du récit. La structure reste fluctuante, et les couches successives de notes que j’y dépose jour après jour sont les sédiments qui donneront corps à l’histoire.

Bientôt, j’écrirai le premier jet. Un récit boiteux, maladroit, le squelette du livre à venir. Comme l’écrivait tout récemment le scénariste Warren Ellis :

Avec cette méthode, dite des Premiers jets délibérément négligents et mauvais, l'objectif est d'arriver à la fin en faisant en sorte que tout ait un vague sens. Une fois que vous avez sous les yeux votre premier jet terminé, vous pouvez l'améliorer, mais vous devez d'abord arriver à l’écrire sans vous demander constamment si vous maîtrisez ou non l’histoire.

Je vous en reparlerai sans doute bientôt !


Lectures:

Ça ne vous aura pas échappé, avec l’été qui s’achève, revoici le grand cirque de la rentrée littéraire, qui occupe à plein temps des libraires épuisés et fait les gros titres des pages culture… Je n’ai rien contre, sinon que ce sont souvent les mêmes — et souvent pour de mauvaises raisons — dont on parle jusqu’à l’écoeurement, alors qu’il y a tout de même plein de belles choses à lire.

Ainsi de La fugue thérémine, d’Emmanuel Villin, aux éditions Asphalte (décidément une belle maison !). Un livre érudit, drôle et jamais ennuyeux, auquel j’ai consacré une chronique sur mon blog, que vous pouvez lire ici. Un récit dans l’esprit des biographies romancées d’Echenoz (un modèle), dont Emmanuel Villin, avec un style qui n’appartient qu’à lui, sait habilement se démarquer. L’histoire d’un ingénieur russe, Léon Thérémine, timide et fantasque inventeur en 1919, du premier instrument électronique, le thérémine.
Un livre à l’écriture enlevée, mordante, qui nous entraine sans temps morts de Moscou à New York, de la Sibérie à la Californie… et jusque sur la lune !

Valentine Goby, avec l’île haute (Actes Sud), nous entraine à la suite de Vadim, jeune garçon juif de douze ans qui, en 1943, fuit Paris et les rafles pour trouver refuge sous une fausse identité auprès d’une famille installée au pied du Mont Blanc. Un récit touchant, profondément humain, servit par l’écriture toujours aussi belle de Valentine Goby.

Il m’arrive assez rarement de verser une larme à la lecture d’un livre. Pourtant Vivance, de David Lopez (Seuil) m’a cueilli par surprise (je l’ai commencé sans avoir la moindre idée de l’histoire) et m’a complètement retourné. L’histoire d’un type qui, sans raison apparente, prend son vélo et se lance à l’aventure sur les routes. Les jours défilent, les mois sans que jamais il envisage de s’arrêter. Un livre qui m’a fait plusieurs fois penser, dans un style très différent, à Cercle, de Yannick Haennel, là encore un bouquin qui m’a profondément marqué.

Côté BD, le Mundus de Laurent Queyssi et Oriol Roig (éditions 404) est également très réussi. Nous sommes en 1991. Trois ados se retrouvent entrainés malgré eux, et au péril de leurs vies, dans des dimensions parallèles qui ressemblent étrangement à des récits tirés de livres, de films ou de jeux de rôles avec lesquels ils sont familiers.

Une réflexion maline sur le pouvoir de l’imaginaire et notre rapport au réel, que n’aurait pas renié un Grant Morrison, par exemple.

Cerise sur le gâteau, une playlist accompagne l’album, et forcément, j’adore !


Rencontre:

À la fin du mois de septembre, la place royale du Peyrou de Montpellier se transforme en bivouac géant durant 4 jours en accueillant le festival international du film de voyage et d’aventure. Je dédicacerai Motel Valparaiso le samedi 24 sur le stand de la librairie du voyage, tenu par la belle équipe de La Géosphère. Horaires, accès et tout le toutim : c’est ici !


Amis, portez-vous bien et rendez-vous ici même dans un mois !

Rien que du bruit fonctionne grâce au soutien de ses abonnés payants. Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à franchir le pas vous aussi.

Share this post

Rien Que Du Bruit #55

castelneau.substack.com
Comments
TopNewCommunity

No posts

Ready for more?

© 2023 Philippe Castelneau
Privacy ∙ Terms ∙ Collection notice
Start WritingGet the app
Substack is the home for great writing